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11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 17:54
Un jour viendra couleur d'orange****de Grégoire Delacourt

Pour que renaisse l'espoir ?

Geoffroy, 13 ans, est un enfant "différent". Autiste profondément sensible, il ordonne le monde par couleurs :

Jaunes, les gilets que portent Pierre et ses amis. Pour ce père démissionnaire, tout est bon pour exprimer sa colère. Blanche, la blouse de Louise. Infirmière en soin palliatifs, elle n'est que douceur et protection envers son fils et ses patients. Caramel, la peau de Djamila, musulmane de 15 ans aux beaux yeux vert Véronèse. Verte, la forêt de Hagop Haytayan, arménien ayant fui son pays, où Geoffroy et Djamila se réfugient, oubliant le bruit et la fureur.

Les couleurs balisent chapitre après chapitre ce merveilleux roman, véritable conte poétique, où nait un amour pur et entier sur fond de mouvement des gilets jaunes et son lot de violences et de colères, et où il est également question d'islam et de radicalisation.

Le titre est tiré d'un poème d'Aragon, en hommage à Federico Garcia Lorca, chanté par Jean Ferrat.  

"Un jour viendra couleur d'orange... un jour d'épaule nue où les gens s'aimeront."

 

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4 octobre 2022 2 04 /10 /octobre /2022 08:45

"I have a dream" Martin Luther King, 28 août 1963.

Birmingham, Alabama. Malgré l'abolition des lois ségrégationnistes en 1956, rien n'a vraiment changé à Birmingham en 1963 : les bus séparent toujours les blancs des noirs, les magasins affichent "COLORED", le Ku Klux Klan procède à des lynchages ...

Dans ce contexte, quand disparait une première petite fille (noire) au coeur de l'été, les policiers (blancs) ne mènent pas vraiment d'enquête. D'autres fillettes disparaissant sans plus de réactions, les parents de l'une d'entre elles viennent demander de l'aide à Bud, ancien policier devenu détective privé sans travail, ivrogne et raciste plus par conformisme que par conviction. Il est assisté par Adela, femme de ménage noire au caractère bien trempé ... Un duo insolite se forme ainsi, malgré les moqueries et les menaces, jusqu'au dénouement final ...

J'ai dévoré ce roman écrit à quatre mains, ses personnages sont attachants, les dialogues savoureux. C'est également l'évocation d'une période de l'Histoire des Etats-Unis, avec l'assassinat cette année du président Kennedy. Il m'a rappelé par moments "La couleur des sentiments", de Kathryn Stockett dont j'avais adoré également la lecture.

"Vous préférez qu'on dise de vous que vous êtes une femme noire ou que vous êtes une femme de couleur ? Je préfère qu'on dise que je suis une femme bien."

Eveline

 

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30 septembre 2021 4 30 /09 /septembre /2021 09:32

Un hymne à la nature et à la liberté ...

Les marais de Barkley Cove, Caroline du Nord, 1952. Kya a 6 ans lorsqu'un matin, sa maman quitte leur cabane du marais "avec sa grande valise de voyage bleue", sans un mot ni un regard. Ce départ sera suivi par celui du reste de la fratrie, fuyant un père alcoolique et violent, qui un jour ne rentrera pas non plus. Kya a alors une dizaine d'années. Non seulement elle doit faire face à l'abandon, mais elle doit s'adapter pour survivre dans le dénuement et faire face à l'hostilité des habitants de la ville. 

Tate est l'un des seuls à aller vers "la fille des marais", lui apprenant à lire et à écrire, l'ouvrant à la poésie et aux sciences. Lorsque celui-ci part à son tour étudier dans une grande ville, Kya est à nouveau abandonnée. Elle collectionne plumes et coquillages, peint ce qui l'entoure, consigne consciencieusement ses observations sur la nature et le rythme des saisons, est plus proche des mouettes et des goélands que des hommes, ce qui construit son mystère ...

1969. Le corps sans vie de Chase Andrews est découvert dans les marais, il s'agit d'un meurtre. Les deux récits - l'histoire de Kya et l'enquête - vont se croiser grâce à l'alternance de chapitres datés, afin de ne pas perdre le lecteur, jusqu'au dénouement final.

Un premier roman pour Delia Owens, et quel roman ! De ceux qui nous touchent, nous font vibrer, nous font pleurer, de ceux qu'on garde en nous ... J'ai été très émue par le destin de Kya, héroïne malgré elle, si forte et courageuse, dans ce milieu à priori hostile mais grouillant de vie. Un destin hors normes pour une histoire qui nous emmène "où les lumières des lucioles éclairent jusqu'au plus profond des marais, loin, là où on entend le chant des écrevisses ..."

Eveline

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17 août 2021 2 17 /08 /août /2021 16:23

Quatre nouvelles pour des retrouvailles réussies !

Stephen King ne se présente plus. Le maître absolu du roman fantastique est aussi celui incontesté de la "novella" (plus longue que la nouvelle, entre 75 et 200 pages) dont il nous offre ici quatre beaux exemples. Des retrouvailles réussies donc avec ce genre, avec les thèmes qu'il affectionne et même avec un personnage...

Le Téléphone de M Harrigan raconte l'amitié d'un vieil homme riche et solitaire avec le narrateur, un jeune adolescent. Quand celui-ci lui offre un I phone, leur destin s'en trouve changé.

La vie de Chuck - ma préférée, déroule trois moments d'une vie, une nouvelle construite à rebours qui mêle habilement l'émotion au fantastique. A son originalité - S King sort de sa zone de confort - s'ajoute un message quasi universel sur la Vie. Très fort !

Si ça saigne est la novella la plus longue de ce recueil. On retrouve le personnage attachant de Holly rencontrée dans Mr Mercedes (excellente trilogie) qui mène l'enquête. On s'y réfère aussi à l'Outsider, et le criminel qu'elle poursuit n'a rien à lui envier...

Rat renoue avec une thématique chère à Stephen King : la solitude de l'écrivain. Comme un clin d'oeil, l'auteur qui se débat ici avec la page blanche a connu quelque succès avec des nouvelles mais jamais réussi à pondre un roman. C'est pour s'y atteler qu'il s'isole dans le chalet hérité de son père. La suite ne manque pas de rebondissements, du très bon suspens !

Des retrouvailles réussies aussi pour moi qui peinais ces derniers temps à me laisser entraîner dans la fiction et qui définitivement, suis fan de cet auteur qui sait raconter des histoires comme nul autre !

Pour finir, une citation un peu longue mais qui illustre ce que j'ai aimé et aime dans ses histoires qui ne sont pas justement que de simples histoires.

"Ce qu'il ressentait en pensant aux ultimes instants du gardien - le cercle d'acier du canon qui s'enfonce sous le menton, les derniers soupirs, les derniers battement du cœur, les dernières pensées - n'était pas très différent de ce qu'il éprouvait en levant les yeux vers l'immensité complexe et extravagante de la Voie lactée. La réalité était profonde. Lointaine. Elle refermait d'innombrables secrets et ne connaissait pas de limites." 

Inès-Marie

 

 

 

 

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12 août 2021 4 12 /08 /août /2021 18:04
Florida****de Olivier Bourdeaut

"Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée."

Une 4ème de couverture accrocheuse, qui tient toutes ses promesses ! Nous sommes aux Etats-Unis. Le jour de ses sept ans, Elisabeth reçoit en cadeau une robe de princesse. Et c'est parti pour les concours de mini-miss, ses strass, ses paillettes et ses faux-cils, ses heures de répétition, de séances de maquillage et de coiffure, ses week-ends d'enfant sacrifiés pour satisfaire l'ambition d'une mère obsédée, sous les yeux d'un père muet face à ces dérives. Un jour, la fillette craque et dit stop d'une façon radicale pour ne plus jamais avoir à se produire dans ces concours ...

Sans en révéler davantage, sachez qu'Elisabeth s'émancipe et entretient sa haine pour ses parents -la Reine Mère et son Valet- en "vomissant" son corps, le modelant, le manipulant. C'est sa vengeance, dans tous ses excès, dans un pays ou le culte du corps, l'image et le paraitre tiennent une place essentielle. Le dernier paragraphe de ce roman est un véritable coup de poing !

Si "En attendant Bojangles" était poésie et fantaisie, "Pactum Salis" une ode aux marais salants aux personnages truculents, "Florida" est un roman noir au rythme soutenu, une lecture qui bouscule et qu'on ne lâche pas. J'ai suivi toutes les dérives d'Elisabeth avec beaucoup d'empathie et de compréhension, j'espère qu'il en sera de même pour vous !

"J'ai été shootée à la gloriole, c'est la plus violente des drogues, le regard des autres."

Eveline

 

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7 août 2021 6 07 /08 /août /2021 10:56

Rose est de celles qui ne renoncent pas !

Le Père Gabriel découvre grâce à une infirmière d'asile d'aliénés, les carnets de Rose. Rose, 14 ans, vendue par son propre père à un maître de forge. Nous sommes à la fin du XIXème siècle, dans la campagne française et son destin semble scellé. Né d'aucune femme raconte la vie de ces petites paysannes rentrées en domesticité dont l'exploitation s'apparentait à de l'esclavage. Vous l'aurez deviné, un enfant va naître mais l'histoire ne s'arrête pas là ; ce sont les carnets de Rose qui révèleront tout ...

Eveline : Je m'attendais à un récit -comme il y en a tant d'autres - de misère, de brimades et de sévices mais ce roman va au-delà. J'ai découvert un auteur à l'écriture puissante et si poétique qu'on ne sait distinguer le rêve de la réalité.

Inès : De ces romans à la fois réalistes et très bien écrits comme je les aime car ils racontent des destinées, donnent une voix à ces femmes qui durant des siècles ne choisissaient pas la leur. Rose est une héroïne touchante de celles que l'on n'oublie pas et que l'écriture sauve en donnant à sa vie l'importance qu'elle mérite !

"La seule chose qui me rattache à la vie, c'est de continuer à écrire, ou plutôt à écrier ..."

Une histoire à la fois émouvante et porteuse d'espoir.

Eveline et Inès-Marie

Né d'aucune femme, multi primé est réédité en Livre de Poche depuis 2020 et cette même année est paru son dernier roman chez Albin Michel Buveurs de vent que nous avons hâte de lire.

 

 

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21 mai 2021 5 21 /05 /mai /2021 18:20
Dahlia****de Delphine Bertholon

"Même les gens qu'on connaît le mieux sont capables du pire."

Devenue adulte, Lettie se souvient de son amitié adolescente entre fascination et répulsion avec Dahlia, jeune fille à la vie diamétralement opposée à la sienne, de la terrible confidence trop étouffante à porter pour ne pas être répétée malgré sa promesse de silence, des lourdes conséquences engendrées, et de la culpabilité qui la poursuit encore aujourd'hui.

Mère à son tour, pour enfin clore ce chapitre de sa vie et ainsi faire la paix avec elle-même, Lettie a besoin de connaitre la vérité sur sa propre filiation et seule sa propre mère peut lui apporter des réponses ...

L'adolescence et son mal-être, l'amitié, la maternité, le secret et les non-dits sont des thèmes abordés ici par Delphine Bertholon, qui signe un roman d'une très grande sensibilité, bercé par les références musicales des années 1990.

"J'ai vécu avec ce manque comme avec d'autres choses, d'autres mauvais souvenirs, d'autres démons, d'autres secrets. Nous vivons tous ainsi, avec des traites non réglées, des rancœurs mal digérées, des peurs et des regrets."

Eveline

 

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2 mai 2021 7 02 /05 /mai /2021 14:36

Une petite sélection littéraire, pour ceux qui cherchent des idées pour leur pile à lire 😊  ou préparent leur liste de lectures de vacances !

 

3 romans singuliers

Assez courts, ils m’ont beaucoup plu.  Ils ont en commun une grande simplicité de style, une histoire peu ordinaire et touchante. Une intimité aussi.
A cause de cette singularité, je crois aussi qu’il ne faut presque rien raconter, ce sont des livres qui se laissent découvrir….

  •      Bénie soit Sixtine, de Maylis Adhémar (***) : dans la France d’aujourd’hui, une jeune femme rencontre son futur mari lors d’un mariage. Ils sont jeunes, amoureux, catholiques  (très) rigoristes. J’y ai découvert un monde qui m’était totalement inconnu. C’est sidérant, mais ça aide aussi à comprendre.  
  •     Le roman de Jim, de Pierric Bailly (****) : je n’ai rien envie de raconter, et heureusement, la quatrième de couverture ne raconte pas grand-chose non plus.
    Sans en avoir l’air, ce petit livre en dit tellement. Et c’est souvent très juste. Moderne, direct, émouvant. J’ai adoré. A lire vraiment sans hésiter.
  •    Tout peut s’oublier, d’Olivier Adam (****) . Pour ceux qui ont aimé Olivier Adam et s’étaient peut-être éloignés, par lassitude, ou habitude. Son dernier roman va vous réconcilier avec lui(et pour les autres aussi !!! mais là précipitez-vous sur ses premiers romans s’il vous reste à les découvrir et là vous êtes chanceux…)
    On retrouve tout ce qui avait pu nous plaire chez lui, mais sans les longueurs et les analyses sociétales. Le manque, la famille,  le Japon, la Bretagne, tout y est.
    Mais c’est criant, sensible, la fin prend aux tripes et l’ensemble laisse des traces. 

Odyssées

  •     American Dirt, de Jeannine Cummings (***) : une paisible libraire Mexicaine pourchassée par un chef de gang, s’enfuit  vers les Etats-Unis avec son fils de 10 ans ; ils empruntent la ligne de train utilisée par tous les clandestins. Il ne faut pas chercher forcément d’analyse complexe. C’est une aventure réaliste, dure, poétique, au travers des rencontres, des dangers et des amitiés. Mais c’est très bien raconté, et  difficile à lâcher, jusqu’à la dernière page !
  •     Les déracinés, de Catherine Bardon (***) : L’aventure familiale d’un jeune couple d’autrichien juifs, qui fuit l’Autriche avant la 2nde guerre et fera partie des colons d’Amérique centrale. Même si je n’ai pas été fana du style, un peu plat, j’ai été happée par cette histoire rocambolesque. On y apprend énormément de choses sur la diaspora juive et son organisation politique, et sur l’organisation d’une colonie qui part de rien (jungle tropicale)
  •  
  • Polar américain
  •     Dernière récolte , d’Atticka Locke (***) : dans l’Amérique d’aujourd’hui, un meurtre dans une ancienne propriété cotonnière esclavagiste, reconvertie en musée scénographique. Un décor très bien campé, un chouette moment de détente.

Et petit rappel pour mon coup de cœur de la rentrée 2020 :

Chavirer, de Lola Lafont (****). A lire absolument pour son intelligence, pour sa sensibilité, et surtout pour la structuration narrative, assez bluffante. Et aussi pour un chapitre, une  plongée dans le concert de Jeff Buckley au Grand Rex à Paris. On s’y croirait.

Binh

 

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29 avril 2021 4 29 /04 /avril /2021 15:33
Les impatientes***de Djaïli Amadou Amal

Munyal defan hayre. "La patience cuit la pierre." Proverbe peul

Patience mes filles, munyal ! Depuis leur plus jeune âge, Ramla, Hindou, Safira et toutes les filles peules savent qu'il y aura toujours un homme, un clan qui prendra des décisions pour elles, que toujours elles devront obéir et suivre les règles ...

Se soumettre, se taire, faire preuve de patience, tel est leur destin, impuissantes face au poids des traditions, de la religion, face à la volonté de pères, d'oncles qui les marient selon des intérêts financiers qui les servent. Elles sont déshumanisées, violées par leurs conjoints, violentées, mais doivent toujours avoir en tête le munyal ... Seulement, Ramla, Hindou et Safira sont des "impatientes". Comment peuvent-elles aller contre cette éducation, comment se libérer ?

Peule, musulmane, mariée à 17 ans, Djaïli Amadou Amal se livre un peu dans ce roman aux accents autobiographiques (le nom initial étant "Munyal, les larmes de la patience"). D'une écriture toute en sobriété, elle nous amène à "ressentir", tout simplement. Nul doute que ce récit va longtemps m'habiter ...

Eveline

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20 avril 2021 2 20 /04 /avril /2021 11:59

"Plutôt toi que moi. Plutôt ton gamin que le mien."

Rachel, maman divorcée a fini un cycle de vie difficile. D'ailleurs, elle commence bientôt un travail intéressant. Ce matin, elle a rendez-vous avec son médecin. Son angoisse quant à ses résultats va bientôt laisser place à une terreur plus grande.

Pendant ce temps là, sa fille Kylie, attend le bus pour le lycée, elle regarde son Instagram ... Elle sait bien pourtant qu'il ne faut pas monter avec un inconnu mais voilà, le temps de se le dire, il est trop tard. Elle vient d'être kidnappée.

Ce couple qui l'emmène n'est pas un duo de malfaiteurs, non. Juste des parents qui, pour récupérer leur enfant doivent en enlever un autre. Et Rachel désormais fait partie de la chaîne. 

Reposant sur la peur de voir disparaître son enfant et le diabolisme de cette chaîne qui, plus que l'argent, se nourrit de cette terreur, ce thriller est d'enfer !

Sa première partie se lit en apnée et en totale empathie avec Rachel. Va-t-elle réussir à sauver Kylie ? La seconde partie qui révèle comment cette chaîne s'est constituée est moins palpitante mais on ne lâche pas pour autant le livre avant sa fin. 

Je rejoins S King : " Cette histoire cauchemardesque est incroyablement originale et dynamique." Son auteur irlandais explique fort bien comment l'idée a germé dans la postface de la Chaîne qui ferait, selon moi, un super film.

Et si vous aimez être tenus en haleine, accrochés aux pages d'un roman, foncez !

Inès-Marie

 

 

 

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