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19 décembre 2016 1 19 /12 /décembre /2016 17:16

Ce pourrait être un conte des mille et une nuits, il n'en est rien ...

Dans le Kaboul des années 2000, Rahima vit avec ses parents et ... quatre soeurs ... Le père est malade, drogué à l'opium, suit à la lettre les lois coraniques en vigueur, ses filles ne doivent pas quitter la maison et encore moins aller à l'école. Il existe cependant une tradition, celle des bacha posh, qui permet à une fillette de se travestir en garçon jusqu'à l'âge de son mariage.

Rahima, 10 ans, devient alors Rahim, et pendant trois belles années jouit de la liberté telle un garçon. De cette période il lui restera toujours (malgré un mariage forcé avec un homme de plus de quarante ans qui la prend comme quatrième épouse) un sentiment ancré d'indépendance, à l'instar il y a un siècle de son arrière arrière grand mère Shekiba. La tante de Rahima  lui narre l'histoire de cette ancêtre :

Shekiba a une dizaine d'années dans les années 1900, un père cultivant son lopin de terre, une mère aimante ainsi qu'un frère et une soeur. Ces trois derniers victimes du choléra, la fillette travaillera comme un fils aux côtés de son père jusqu'à la mort de ce dernier. Maltraitée et méprisée par sa propre famille, mariée de force, éprise de liberté elle devient Shekib en entrant comme garde du harem du roi.

Un siècle d'intervalle, mais les mêmes destinées pour ces parentes, dans cet Afghanistan dirigé par les Talibans et les chefs de guerre, où les femmes sont encore brimées, voilées, violées, fouettées, lapidées ...

Un roman brillant et poignant. Je finirai par les mots de Shekiba : "La vie est difficile ici-bas. Nous perdons nos pères, nos frères, nos mères, nos oiseaux chanteurs, et des fragments de nous-mêmes. Les fouets s'abattent sur les innocents (...) Mais je peux prier pour de petites choses, comme les champs fertiles, l'amour d'une mère, le sourire d'un enfant - une vie plus douce qu'amère."

Eveline

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commentaires

I
Un roman dont les deux héroïnes m'ont touchée. J'avais hâte de retrouver les récits de leur "naseed" (destinée) qui alternent et se répondent: celui de Rahim(a) à la première personne et de Skebib(a) comme dans un conte des mille et une nuits -cauchemardesque le plus souvent- Ce n'est pas tant le style que ces deux personnalités confrontées à la dureté de leur condition féminine et leur vie qui m'ont émue, révoltée et malgré l'espoir à la fin, on ne peut s'empêcher de penser à toutes les femmes qui aujourd'hui encore vivent sous le joug de l'obscurantisme et aux fillettes mariées trop jeunes. Car avec ce roman, l'auteure dénonce des situations insupportables. Merci à ma Popine Eveline de m'avoir offert ce moment de lecture que j'ai vraiment aimé.<br /> Inès
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