"Mais il n'y a pas d'hiver
L'hiver, la mort
Juste un instant
Entre l'automne et le printemps"
En ce mois de novembre propice à la mélancolie, je trouve dans la poésie un réconfort certain. Alors, j'ai eu l'envie de partager avec vous le bel univers d'un poète que j'ai eu la chance de rencontrer et d'écouter lire des textes d'Il n'y a pas d'hiver. Lui qui dit avoir connu trois vies, que la maladie et ses souffrances "ont fait poète" offre une vision du monde qui tend au delà de l'horizon à s'unir au spirituel.
Robert Notenboom rime pour moi avec élégance et délicatesse. Ce recueil chante les fleurs et les oiseaux, la vie et la mort, l'amour et la sensualité, les faiblesses du corps et la force de l'âme par touches sensibles. Ses mots limpides parlent au coeur et j'ai choisi un poème que j'aime particulièrement pour vous le présenter : "Je pose mon regard sur ton front"
Je pose mon regard sur ton front
Sans rien vouloir
Restant au seuil de ton âme
Laissant tes yeux libres
D'aller, de venir
De vivre
Je ne veux rien de toi que tu ne me donnes
Mon regard n'agit pas
Il se laisse pénétrer
Il te reçoit
Et j'écoute sans parler
Ce que me dit ton coeur dans le silence
On peut se procurer ses poèmes Librairie-Galerie Racine à Paris, à la FNAC et auprès de lui (je me ferai une joie d'être votre messagère si vous ne les trouvez pas dans des rayons manquant de choix.) Vivre de la poésie dans une société de profit et de consommation ne doit pas être aisé, pourtant la poésie est un Art majeur qui aide à mieux vivre !
Et pour finir sur ce qui est essentiel quand on aime les mots, la poésie unit les hommes et enrichit la vie. Delphine nous avait fait part ici de la douceur de la lire le soir.
Dans mon cas, elle m'a offert une amitié précieuse. J'espère que je vous aurais donné envie d'en lire.
Inès-Marie