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17 mars 2012 6 17 /03 /mars /2012 11:27

Complexe-d-Icare.jpgLa part féminine de D.H Lawrence, d'Henry Miller et peut-être même de Woody Allen...

     

D.H Lawrence parce que de nombreuses fois cité par l'auteur; Henry Miller par ce qu'il préfaça le roman se sentant proche d'Erica Jong pour sa totale sincérité et sa volonté de présenter une image intégrale de la femme ainsi qu'il le fit de l'homme; et enfin Woody Allen parce qu'Isadora est née dans une famille juive new-yorkaise artiste et un peu folle dont elle perpétue les nombreuses névroses bien qu'en thérapie depuis quinze ans et mariée à un psychanalyste (nul n'est prophète en son pays!).

 

Le "Complexe d'Icare" c'est la peur de l'avion (le titre original est: Fear of flying) mais on découvre le second sens de ce titre à la fin du roman:

"Je rêvais de me perdre dans un homme, d'y oublier mon moi, d'être transportée en paradis sur des ailes d'emprunt. Isadora Icare-voilà comment j'aurais dû m'appeler. Les ailes d'emprunt fondent toujours quand on en a le plus besoin. Au fond, ce qu'il me fallait, c'était arriver à avoir mes ailes à moi."

 

L'héroïne se retrouve en Autriche pour rédiger un article sur le premier Congrès International de Psychanalyse organisé sur la terre natale du "Père" depuis la seconde guerre mondiale! Elle y accompagne son second mari, Bennet (le premier ayant été interné quelques années plus tôt) qui doit y donner une conférence à l'instar de ses pairs. Là, elle tombe en pamoison devant un autre psychanalyste (sauvage, à la Groddeck), Adrian, un anglais! Celui-ci l'enlève en plein milieu du Congrès, l'entraîne dans un périple psychanalyquement enrichissant (roman d'appentissage-road movie) mais sexuellement déprimant, pour mieux l'abandonner à Paris parce qu'il doit retrouver femme et enfants pour des vacances en Bretagne! Rien de nouveau sous le soleil...

 

Si l'on sait que ce roman fut publié en 1973, on comprend rapidement qu'avoir ses propres ailes n'allait pas de soi pour les jeunes femmes de l'époque fussent-elles américaines! Isadora Wing avatar d'Erica Jong est une jeune universitaire qui est certainement capable de penser par elle même mais qui ne le fait pas délibéremment. Idem pour son corps, sans cesse échauffé par le désir, mais qu'elle n'a pas encore totalement fait sien notamment parce qu'elle prend douloureusement conscience que l'initiative ne peut toujours pas être l'apanage des femmes, sa passion rendant (par exemple) son dernier amant, Adrian donc, totalement impuissant!

 

Isadora est donc une figure de la première transition radicale vers le féminisme qui survint plus tôt aux Etats Unis qu'en Europe et qui eut pour effet, ce que l'on appela "la libération des femmes".  L'histoire assez simple, en fin de compte, montre ô combien cela est difficile et le plus troublant c'est qu'il en est  toujours ainsi, on peut même se demander si notre condition n'a pas même re-commencer à regresser?

 

Ne pas terminer l'article sans rendre hommage à l'humour irrésistible d'Erica Jong!

 

Isabelle-Sabine

 

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