Quelques années après le décès de sa femme et son déménagement à Rome, le héros de "Chaos Calme", Pietro, vit une journée cauchemardesque, à l'issue de laquelle il se retrouve fugitif, sans permis, sans voiture, sans téléphone portable et sans nouvelles de sa fille...
J'avais adoré à l'époque le roman "Chaos calme". C'est avec plaisir que j'ai retrouvé ce personnage attachant, sensible, volubile.
Les 2/3 du roman se lisent avec beaucoup de plaisir. Les évènements s’enchaînent, parsemés d'anecdotes digressives, caractéristiques du style narratif de l'auteur. C'est déjà un tour de force que de nous arrimer dans des aventures un peu foutraques, alors qu'on sent bien que c'est très construit ! Un peu comme si on se retrouvait avec des cousins éloignés des héros des frères Cohen version Italie moderne…
Et puis, sans qu'on y prenne garde, le livre entame, dans ses derniers chapitres, un tour inattendu. Au travers de quelques pages, d’une intensité qui serre le cœur et appelle les larmes. Pietro se découvre avec courage et stupeur, et cette recherche existentialiste crue m’a bouleversée. Alors, chaque personnage, se livre et se découvre, et c'est d'une vérité sublime.
Je pense qu'il faut avoir lu "Chaos calme" pour appréhender toute la richesse de ce roman, parce que les liens sont permanents, et se confirment dans le final.
Un magnifique roman, qui prend toute sa place dans l'Europe d'aujourd’hui.
Binh