En Sicile, dans les années 40, Nenè est un jeune garçon très curieux, fasciné par une belle maison dont la plaque dorée fixée sur le mur indique "Pension Eva". Ce lieu est emprunt de mystère et d'un parfum de souffre, y vivent des femmes dévêtues que des hommes viennent "visiter" le soir. Une cousine jouant au docteur avec lui dans le grenier familial l'éclairant sur le sujet, Nenè voudra bien vite fréquenter la pension.
Sous fond de guerre et de bombardements, le jeune homme découvre dans ce bordel un univers joyeux, sensuel, et curieusement pieux, ainsi que les récits drôles et les miracles narrés par ces dames, sous la houlette de la Signura Flora.
Un roman truculent, pittoresque, tendre et réaliste (la pension Eva a réellement existé), entaché pour moi par une traduction laborieuse, apparemment voulue par l'auteur. Le patois sicilien doit être agréable dans le texte original, mais les "rin de rin", "passque", "querque", et autre "s'aprésenter" ... m'ont un peu gâché le plaisir, sanctionné d'une *.
Eveline