Petit livre d'une soirée agréable sans plus.
Attirées par l'engouement autour de ce livre, par la beauté de l'objet, la photo de la couverture, et toutes fan de Downton Abbey, nous étions très tentées par cette lecture...
Dans l'Angleterre des années 20, Jane domestique d'une riche famille s'apprête à profiter de l'unique journée libre de l'année : "le dimanche des mères" pour retrouver son amant, jeune homme de bonne famille.
Le début est très évocateur. On entre tout de suite dans le décor : la période historique, la saison, l'ambiance de cette journée particulière qui sont très bien décrites. Tout est ciselé. Le va et vient entre la frivolité, la gaieté et la gravité sous-jacente rend la première partie réussie. Et nous avons été happées.
En revanche, suivre les événements à travers les pensées de Jane a rendu, pour certaines, ce récit désordonné .
De manière générale, la dernière partie nous a moins convaincues. Elle se situe dans un espace temps totalement différent, moins intéressant et qui nous a semblé déconnecté. Le ton romanesque du début se perd dans les digressions de l'écrivain.
En ce sens, nous avons été gênées par notre détachement à l’héroïne et aux événements alors que nous aimons toutes les émotions que nous procurent les personnages, surtout dans une histoire romantique.
Reste un doute sur ce qu'a voulu exprimer Graham Swift : montrer que l'intensité d'un moment particulier de notre existence peut influencer le reste de notre vie ? Ou bien célébrer le plaisir de la lecture et l'art de l'écriture ? Auquel cas, nous sommes toutes passées à côté.
L'objectif était peut-être ambitieux pour ce court roman dont le début peut enchanter avant pour celles qui en attendaient beaucoup de déchanter.
Les Nénettes.