Betty * d'Arnaldur Indridason

La publication du roman des "débuts" d'Indridason : sans grand intérêt, un bon "coup" commercial!

Férue lectrice d'Indridason, qui peint la société islandaise méconnue, je me suis laissée convaincre de lire ce roman, écrit avant la gloire, et malignement publié ces temps-ci par son éditeur français. Je m'attendais à explorer un nouveau sillage du talent d'Indridason, la chronique judiciaire intimiste et psychologique, avant qu'il ne se lance dans des polars plus sociétaux...
Ce roman est accompagné d'un rumeur positive sur un retournement de situation incroyable, ce qui forcément attise la curiosité mais, peut-être aussi, place la barre très haut... en effet, on se lance dans la lecture en s'attendant à tomber de sa chaise de surprise!!!
Et bien la surprise ne viendra pas !
Ce livre, qui n'est pas à proprement parler un polar, ne fait que retracer, de manière peu originale la manipulation, l'adultère, qui va jusqu'au meurtre du mari gênant (je ne dévoile rien, tout cela se dit dès les 1ères pages).
Franchement, rien de neuf, pas de surprise, le retournement de situation annoncé n'en est pas vraiment un, bref, on s'ennuie ferme.
Même les peintures psychologiques des personnages, l'un des atouts habituels du style "Indridason" est superficielle :  le tout reste à la surface des choses, sans nous toucher le moins du monde.

Une histoire sans grand intérêt, racontée avec une banalité plate qui est finalement la seule surprise de ce "nouveau" Indridason, à oublier donc sitôt lu, et à éviter sans regret si la pile des "livres à lire" s'amoncelle, à votre grand désespoir,  à côté de votre table de chevet!

Binh

Comments

[Inès]

Par étourderie j'avais écrit une critique oubliant la tienne. Je répare en l'ajoutant aux commentaires.
Avis aux amateurs : cet Indridason là est différent.

Comment résister à Betty, belle, sensuelle et mal mariée à un richissime armateur ?

Sa victime, du fond de sa prison, retrace leur histoire d'amour et démonte le piège dans lequel elle l'a fait tomber. Pour elle, S juriste a accepté de travailler pour son mari, de l'aimer en secret et de la suivre jusqu'à se perdre.

Ici, point d'Erlendur (un clin d’œil nous apprend qu'il investigue sur l'Homme du Lac) et pourtant, malgré l'absence d'enquête et l’impression qu'on connaît déjà la fatalité du triangle amoureux, le machiavélisme des femmes fatales et les plaintes des accusés criant leur innocence, l'auteur réussit le tour de force de nous manipuler et de nous surprendre !

Un court récit qui se dévore en un week-end.

Inès-Marie.

Betty est également paru en poche chez Points.

"Dans ma cellule je pense à elle, Betty, si belle, si libre, qui s'avançait vers moi à ce colloque pour me dire son admiration pour ma conférence. Qui aurait pu lui résister? Ensuite, que s'est-il passé? Je n'avais pas envie de ce travail, de cette relation. J'aurais dû voir les signaux de danger. J'aurais dû comprendre bien plus tôt ce qui se passait. J'aurais dû... J'aurais dû... J'aurais dû...
Maintenant son mari a été assassiné et c'est moi qu'on accuse. La police ne cherche pas d'autre coupable. Je me remémore toute notre histoire depuis le premier regard et lentement je découvre comment ma culpabilité est indiscutable, mais je sais que je ne suis pas coupable."

[Gilbert Paillette]

Je ne partage pas votre critique de ce roman que j'ai trouvé très intéressant. Certes il ne s'agit pas d'un polar à proprement parler, mais c'est tout l'intérêt justement ! Merci de lire ma
critique sur mon blog pour plus de précisions. MichelAngelo
http://jaimelireetecrire.over-blog.com/

[Dedel]

Hello les nenettes

comme Binh, je me suis dit "youpi" en ouvrant le livre.J'ignorais la pub faite autour du "coup de théatre".Il est bien foutu,mais pas si explosif que ça..
On se laisse mener par l'histoire, mais avec l'impression qu'elle ne sert qu'à mettre en place ce fameux retournement final, et on se dit que le personnage principal est bien naîf..!
Bref, une lecture divertissante sans plus.
Dedel