... et Morphée tous les soirs dans mon lit!
Ca commence et ça se termine comme un conte de fées.
Entre ces deux moments de félicité absolue, le meurtre d'un innocent met tout le Derbyshire en émoi et provoque l'annulation du bal de l'année. Ne serait-ce pas cela le véritable crime en fin de compte?
Non, le véritable crime est l'ennui incommensurable que provoque la lecture de la dernière production de l'auteure anglaise de 92 ans, qui, sur le tard a tenté de redonner de la vigueur à l'oeuvre de Jane Austen.
Il faut, en effet, attendre la première centaine de pages et que la mort ait enfin frappé pour que la lecture se mette au diapason du roman policier. Car même si l'idée de donner une suite de ce type à Orgueil & Préjugés est concevable tant les relations entre certains personnages se nourissent de haine intestine, PD James s'attarde trop à replanter le décor et à réanimer des personnages laissés à la postérité il y a quelques 200 ans.
Pendant une cinquantaine de pages, on y croit, on se dit que comme souvent une mort va en entrainer une autre et ainsi de suite, moultes péripéties. Eh bien non ça retombe presque immédiatement. Une seule victime, un seul coupable et une révélation très tardive et bien fadasse.
Sabine-Isabelle