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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 11:51

"à tous ceux que l'espoir a guidé sur les routes de l'exil et qui ont vécu de nostalgie"

Un deuil qui reconstruit l’histoire d'une famille entre Paris et Casablanca.

Tarek tient à Clichy un garage et travaille en France depuis trente ans. Il meurt brutalement à cinquante quatre ans en laissant désemparée Djabila. Ensemble, ils ont trois fils ayant parfaitement réussi leur intégration -au sens social du terme et comme nous le jugeons en France, c'est à dire professionnellement. C'est avec surprise qu'ils apprennent les dernières volontés de leur père : être enterré à Casablanca et que son cercueil y soit accompagné par Marwan.

Marwan, professeur d'Histoire et géographie au lycée, est le narrateur. C'est lui qui se racontant, nous décrit cette famille d'émigrés ; puis, découvre celle au Maroc et l'histoire d'un secret tu depuis deux générations.

Ce premier roman d'Olivier Dorchamps est vraiment réussi. D'abord, il touche (sans pathos) en évoquant avec pudeur le séisme de la perte d'un père. Ensuite, il rend hommage avec justesse (sans caricature) aux émigrés du Maghreb et au delà à tous ceux qui quittent leur pays pour offrir à leurs enfants une meilleure vie. Enfin, il raconte une histoire universelle et intime à la fois sur les secrets de famille.

Je me suis arrêtée souvent sur des pages aux descriptions très justes et celle-ci en particulier m'a beaucoup émue : "Papa ? Je ne sais pas pourquoi je m'adresse à lui. Peut être pour me convaincre qu'il ne répondra plus. Son corps est là, mais mon père est parti. Il ne parlera plus, ne rira plus, ne nous grondera plus, ne haussera plus les épaules, ne dodelinera plus de la tête en murmurant wouldi mon fils. ... Bientôt, son souvenir s'évanouira en milliers de moments accrochés dans nos mémoires et glissera dans l'oubli ; quelques photos que ses petits-enfants regarderont en demandant c'est qui ?..."

Les Musulmans ont des rituels pour dire Adieu aux défunts, le dernier a lieu quarante jours après l'enterrement. C'est sur cet événement que se clôt le récit. Une belle histoire !

Inès-Marie

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3 avril 2020 5 03 /04 /avril /2020 10:45
Par amour**** de Valérie Tong Cuong

"Cet amour qui n'évite pas les blessures, ni le danger, mais éclaire merveilleusement les routes…"

"Dès que maman a poussé la porte, j'ai compris que cette journée serait différente des autres."
Nous sommes le 10 juin 1940 et des milliers de Havrais partent sur les routes de l'exil, fuyant leur ville bombardée sans relâche par nos alliés anglais qui veulent faire fuir les allemands.

La petite fille qui commence ce récit, c'est Lucie, la fille de Muguette. Elle a aussi un grand frère, Jean. Le papa a été mobilisé, la famille n'a pas ou très peu de nouvelles.

Partent avec eux Emélie, la sœur de Muguette, et ses enfants Marline et Joseph, Joffre le papa étant resté à l'école où le couple est concierge.

Nous suivons donc ces deux familles dans la tourmente de cette guerre éprouvante, où les comportements de chacun seront différents, avec cependant un dénominateur commun : L'Amour. L'amour de Muguette pour ses enfants, qui pour les protéger et de la guerre et de la maladie les laisse partir en Algérie où étaient envoyés les orphelins, l'amour d'Emélie pour sa soeur qui la protège du quotidien et qui toujours tente de la rassurer et d'agir (avec maladresse ?) au mieux pour elle, enfin l'amour de Joffre pour sa famille, obligé de jouer un double jeu pour protéger celle-ci, s'attirant le mépris de son épouse et de son fils. Des personnages bien campés, des chapitres qui laissent chaque protagoniste s'exprimer, un roman très fort, bel hymne au courage et à l'adversité dans la petite comme la Grande histoire. Etant moi-même Havraise, je ne connaissais pas ce pan d'Histoire de ma ville ...

J'aime décidément la plume de Valérie Tong Cuong, je terminerais donc par ses mots : "Par amour, n'importe quel être humain peut se surpasser. On tient debout, pour l'autre plus encore que pour soi-même."

Eveline.



 

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15 mars 2020 7 15 /03 /mars /2020 14:51

Se laisser envoûter ... 

Je vous avais déjà parlé de la plume remarquable de Monica Sabolo pour Summer en 2017. Elle revient toujours aussi talentueuse avec Éden.

Nita vit avec sa mère dans un réserve située près d'une forêt. Celle-ci est menacée par des exploitants qui en détruisant le bois annihilent aussi les traditions ancestrales indiennes. Comme toute adolescente, la jeune fille est attirée par l'interdit et soucieuse de trouver sa place auprès d'amis du même monde qu'elle. Jusqu'au jour où arrive au lycée, Lucy. Blonde, effrontée, citadine qui fascine et à qui rien ne fait peur. Un drame survient. Dès lors, rien ne sera plus comme avant...

J'ai aimé l'histoire et ses personnages. J'ai plus qu'apprécié qu'elle serve aussi une réflexion écologique. Mais ce qui m'a le plus envoûtée dans cet Éden, ce sont les descriptions tant de la nature que des humains. Grâce à elles j'ai retrouvé très précis des sentiments et sensations spécifiques à l'adolescence. Et j'ai relu (comme dans Summer d'ailleurs) de nombreux passages, j'ai suivi les traces des pattes d'oiseaux dans la neige, plongé dans l'eau froide ... 

Oui, vraiment l'écriture de Monica Sabolo est d'une beauté incroyable et d'une grande intelligence !

 "Je ne sais trop ce qui m'arrêta cette nuit-là, peut-être l'espace et le temps avaient-ils basculé, tel un paysage dans une boule en verre que l'on retourne, peut-être qu'une autre moi-même venait de naître, comprenant dans une fulgurance triste, que le désir et son accomplissement ne se posent pas exactement l'un sur l'autre, qu'entre eux demeure un vide, celui de l'inconsolable."

Pourtant, ce roman ne nous laisse pas inconsolés. Les dernières pages ne se ferment pas sans espoir. Plutôt avec l'envie de dire "merci".

Inès-Marie

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2 février 2020 7 02 /02 /février /2020 16:21

Prenez un homme, journaliste politique et médiatique vieillissant - ce qu'il refuse mais il faut dire qu'à la télé, les septuagénaires n'ont pas "bonne presse" et qu'il y est difficile d'être et avoir été.  Lui, c'est Jean Farel.

Prenez son ex-femme -qui était déjà ex avant même la séparation officielle - essayiste et féministe convaincue. Elle, c'est Claire.

Jean et Claire ont un fils, Alexandre, étudiant aux Etats-Unis qui revient passer des vacances à Paris.

Puis, c'est une accusation de viol. Et, la seconde partie du roman consacrée au procès, en pleine période #metoo et Balance ton porc.

Vous avez sans doute entendu parler de ce roman qui a reçu deux prix : L'Interallié et le Goncourt des Lycéens 2019. Comme moi, quand je l'ai ouvert. Mais j'ai immédiatement été gênée par le style froid, les personnages trop typiques et peu sympathiques. Sans pour autant parvenir à le lâcher ! Donc si comme moi vous avancez, vous admettrez que c'est le style parfait pour l'autopsie d'un couple, du milieu mediatico-politique parisien, et surtout d'un procès et d'une époque.

Oui, c'est avec le procès que tout prend sens : les personnages deviennent Humains, les Choses moins simples et la littérature interroge le lecteur, le dérange en lui posant de véritables questions.

Et nous, comment (ré)agirions-nous à leur place ? A lire, vraiment ! 

Inès-Marie

 

 

 

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23 octobre 2019 3 23 /10 /octobre /2019 17:31

Mon coup de cœur pour le Prix de la Libraire Saint Pierre 2019.

Si cette rhapsodie était une chanson, elle serait orientale, africaine, rap, rock et soul, ... tout un métissage. Et d'ailleurs, ses chapitres sont émaillés de titres, de quoi faire une excellente playlist !

Si ce roman était une peinture, ce serait un tag sur un mur fissuré entre désespoir et espoir, entre Basquiat et Misstic.

Si ce livre était un autre roman, il serait La Vie devant soi de Romain Gary mais ici Mme Rosa perd la mémoire et les prostituées sont africaines. 

Cette Rhapsodie, c'est Abad, treize ans, qui l'écrit avec toute la rage de l'adolescence pour nous raconter son quotidien. Déraciné du Liban, il vit à Barbès. Et ces Oubliés, ce sont les habitants de son quartier de la Goutte d'Or. Une galerie de personnages attachants ou détestables, un portrait au vitriol de notre société quand elle exclut. 

Pour aimer ce roman, il faut accepter sa langue qui bouscule et son réalisme qui dérange. Personnellement, j'ai plusieurs fois été très émue ! Bien sûr, j'ai aimé Abad mais deux figures féminines dont on suit le parcours m'ont plus particulièrement touchée. Ce sont celles victimes de leur naissance dont la seule volonté ne suffit à échapper au destin que d'autres tracent pour elles. Mais chaque lecteur trouvera dans ces figures, celles qui feront battre plus fort son cœur.

" Elle ne prendra jamais la parole, alors je la prendrai pour elle. Aujourd'hui, si on me le demandait, je ne me souviendrais même pas du son de sa voix ; mais ses écrits sont là pour témoigner de son court passage sur terre. Une vie passée comme le battement d'ailes d'un papillon." 

Début du chapitre : La fille d'en face. 

Pour son premier roman, Sofia Aouine a réussi à se mettre dans la peau d'un garçon de 13 ans, à faire référence à d'autres œuvres sans perdre sa personnalité, à créer son style et plus que tout, à rendre hommage à des êtres humains avec des personnages de papier. Respect !

Inès-Marie 

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 10:45

"Un dépotoir pour toutes celles nuisant à l'ordre public. Un asile pour toutes celles dont la sensibilité ne répondait pas aux attentes. Une prison pour toutes celles coupables d'avoir une opinion." 

 

Voici ce qu'est, à la fin du XIXème siècle, l’hôpital pour femmes de la Salpêtrière ; ainsi, chez ces "aliénées", nous rencontrons Thérèse, Louise, Eugénie, dont les "crimes" ont été de jeter un souteneur violent dans la Seine, d'avoir été abusée par un oncle à 13 ans, de communiquer avec les esprits des défunts. Il y a également Geneviève, infirmière en chef sans empathie ni compassion mais respectueuse, dévouée au service de Jean-Martin Charcot.

Le célèbre neurologue met en scène ces femmes lors de cours magistraux sur l'hypnose et l'hystérie devant une assemblée d'hommes avides de sensationnel, mais aussi en donnant chaque année un bal, "le bal des folles", pour lequel le tout Paris espère recevoir son carton d'invitation. Ce qui pour les internées est l'occasion de revêtir des costumes colorés, d'être vues, de danser et s'amuser, est pour cette "bonne société" un divertissement, un moyen de s'encanailler, d'aller observer "les folles" comme on va au zoo.

Ce premier roman, émouvant et bien écrit, dénonce la condition féminine au XIXème siècle, le pouvoir des hommes, qu'ils soient époux, père ou médecin. C'est aussi une histoire d'entraide et de main tendue au cœur de cet univers de violences et de souffrances.

Eveline

                                    Victoria Mas a obtenu le prix Stanislas 2019

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18 février 2019 1 18 /02 /février /2019 14:55

L'excellent Goncourt 2018 !

Heillange, ville sinistrée de Lorraine. Quatre étés au cours desquels Anthony qui traîne son ennui avec son cousin, Hacine un jeune de cité et la bourgeoise Stéphanie vont se connaitre, se découvrir, se retrouver, s'aimer ou se détester durant une décennie, le temps de devenir adultes.

Au delà de l'attachement qu'on éprouve pour les personnages, ce roman nous fait revivre les années 90. Et pour peu qu'on les ait connues, on y replonge au rythme des quatre parties intitulées : Smells Like Teen Spirit (1992) ; You Could Be Mine (1994) ; La Fièvre (1996) ; I Will Survive (1998). 

Pour ce qui est du style, il est très réaliste et c'est justement ce qui nous a beaucoup plu ! Tout comme l'histoire qui fait se croiser les personnages et les générations. Tour à tour, on s'identifie à ces ados vivant leurs premiers émois ou à la mère de famille qui regarde son enfant grandir... Tout y est très bien décrit : le milieu social ouvrier comme bourgeois, les conflits de générations, le racisme ordinaire généré par la fermeture des usines -ici, les hauts fourneaux, l'alcoolisme et les sentiments.

L'autre force de l'écriture de Nicolas Mathieu est de donner vie à des personnages caractéristiques de leur milieu et de leur époque sans que jamais, ils ne soient caricaturaux. Quant aux personnages secondaires, ils sont également attachants et crédibles. Ainsi, chaque lecteur trouvera en eux des raisons de s'émouvoir. Cette écriture oscille entre la crudité de certains passages et des descriptions si poétiques et humaines que l'on désire s'y arrêter, les relire.

"Être adulte, c'était précisément savoir qu'il existait d'autres forces que le grand amour et toutes ces foutaises qui remplissaient les magazines, aller bien, vivre ses passions, réussir comme des malades. Il y avait aussi le temps, la mort, la guerre inlassable que vous faisait la vie. Le couple, c'était ce canot de sauvetage sur le rebord de l'abîme."

Fresque sociale, un livre qu'on ne quitte qu'une fois la dernière page tournée. Oui vraiment, un excellent Goncourt !

Eveline et Inès-Marie

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28 octobre 2018 7 28 /10 /octobre /2018 18:46
Nous rêvions juste de liberté ***** de Henri Loevenbruck

"On roulait comme on respirait : pour pas mourir."

Comment parler de cet excellentissime roman ? Vous dire que c'est l'histoire de Bohem et sa bande d'amis qui quittent Providence et sa misère pour traverser le pays en moto serait très réducteur !

Il s'agit là d'une ode magnifique à l'amitié et à la liberté. A la vie à la mort. L'impression de ne faire qu'un même corps, un même individu, tous les sentiments et sensations exacerbés de ces "frangins" écorchés par la vie, où les termes de Loyauté honneur et respect ne valent que pour la bande. Avec son lot de trahisons et de blessures qui surviennent parfois. Oui ça picole, ça se drogue, ça se castagne, ça baise, ça s'échange, mais ça vit, ... furieusement.                                                                                                                                                             Ils vont découvrir, pour le meilleur et pour le pire, que la liberté se paye cash.

La fin de ce road-movie initiatique, qui tient (un peu !) de "Easy rider" et de "La fureur de vivre" est tout simplement sublime et bouleversante ...

"J'ai eu mon lot de galère comme tout le monde, mais j'ai vécu selon mes règles et ça ça vaut tout l'or du monde."

Eveline.

 

 

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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 20:25
Les invités*** de Pierre Assouline

"Cette soirée part en couilles, j'adore !"

Sophie du Vivier organise, à la demande de son mari qui veut "séduire" un homme d'affaires étranger, un dîner comme elle sait les organiser. Mets choisis, plan de table soigneusement élaboré, invités triés sur le volet de part leur position sociale et leur art de la conversation. Il ne peut y avoir de place à l'improvisation, tant "Madamedu" a de l'expérience dans ce domaine. Or, au moment de passer à table, un désistement ramène les convives à 13, ce qui est parfaitement inconcevable. Il est donc décidé que Sonia, née Oumelkheir, la bonne, se joigne à ce dîner.

Le repas peut donc commencer, et un grand déballage aussi, où tous les instincts de bas étage se réveillent et se révèlent, le "fusible" faisant voler en éclat tout le vernis et le maintien de cette société étant bien évidement Sonia que l'on n'imagine ni française, ni étudiant l'histoire de l'art à la Sorbonne, encore moins ayant du répondant à tous les lieux communs et préjugés qui lui sont assénés.

Même s'il peut parfois paraître caricatural, ce roman est brillant , jubilatoire, cocasse, un très bon moment de lecture que je vous recommande !

"Votre présence a fait sortir des choses qui ne sortent jamais. Tout ce que la société enfouit en espérant que jamais personne n'aura le mauvais goût de le déterrer. Il suffit de pas grand-chose. Treize et puis ... Toute la poussière sort, fait tousser, étouffe... "

Eveline.

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28 septembre 2018 5 28 /09 /septembre /2018 19:04
Les haines pures**** de Emma Locatelli

"Nous sommes nées d'un père absent et d'une mère acariâtre. D'un coup de vent sur un roncier malade. Il en est tombé deux fragiles épines : Louise et moi."

Ainsi commence le récit de Gabrielle, qui revient "à la maison" en juillet 1945. Dans cette ferme où elle n'est ni attendue, ni la bienvenue, elle y retrouve sa mégère de mère qui n'est que mépris et méchanceté, son frère Jean qu'une balle dans la tête a transformé en "légume", et sa sœur Louise devenue une jolie jeune femme "à la cuisse légère". 

Gabrielle apprend le drame arrivé pendant son absence dans la ferme de leurs proches voisins, les Roccetti. Ne croyant pas à la version populaire et éprise de justice dans ce contexte d'après guerre, elle fouille, questionne et surtout dérange à vouloir exhumer les secrets et "exploits" pas très glorieux de certains "justiciers". Elle est soutenue dans son enquête par Paul Morand, mystérieux géologue venu s'installer dans la ferme des Roccetti. Gabrielle ne se doute pas qu'elle va payer cher son obstination à découvrir la vérité ...

Manipulation, folie, vengeance, retournements de veste, collabos, résistants véreux, on trouve tout ça et plus encore dans ce roman percutant et tendu qui allie avec succès thriller, psychologie et Histoire.

Eveline.

 

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