"Je ne savais plus que faire pour aller mieux ... Et puis, j'ai fini par comprendre."
Le narrateur mène une vie rangée et bien réglée : une femme, deux enfants, un travail stable dans un cabinet d'architectes, un pavillon, un couple d'amis avec lesquels on prévoit les dîners.
Un dimanche de déjeuner avec Sylvie et Edouard (les amis), cette belle mécanique va s'enrayer à cause d'un mal de dos !
Le narrateur nous emmène alors de consultations médicales en radios, d'IRM en ostéopathes, en passant par une magnétiseuse, un psychologue et même une prostituée ... Tout ceci sans que ne cesse la douleur, signe d'un mal être plus profond et plus intérieur ? Tout part dès lors "en vrille" : couple, travail, reproches des enfants, une fois de plus il subit, spectateur plutôt qu'acteur de cette vie.
Notre héros décide de ne plus "en avoir plein le dos", en réglant quelques comptes avec les uns et acceptant aussi les critiques des autres ; ses parents les premiers ne sont pas tendres : "Tu crois que c'est facile d'avoir un fils comme toi ? Tu dis qu'on te rabaisse tout le temps, mais on dirait qu'il y a toujours un drame peint sur ton visage. Tu as toujours l'air d'une victime. Ton mal de dos, ça ne m'étonne pas. C'est ton genre, de finir plié en deux ... et ça te rend heureux ... car on peut te plaindre ... et c'est ça que tu veux : qu'on te plaigne."
D. Foenkinos a cette façon à lui de traiter des thèmes graves avec cette dose d'humour et de légèreté (le début des chapitres avec la note d'intensité de la douleur et l'état d'esprit du moment), mais aussi avec profondeur ("être en vie ne suffit pas à faire de nous un être vivant"). Est il nécessaire de vous dire que j'aime cet auteur et que j'ai adoré ce roman ?
Coup de cœur justifié de la librairie Saint Pierre de Senlis !
Eveline