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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 11:09
Je vais mieux **** de David Foenkinos

"Je ne savais plus que faire pour aller mieux ... Et puis, j'ai fini par comprendre."

Le narrateur mène une vie rangée et bien réglée : une femme, deux enfants, un travail stable dans un cabinet d'architectes, un pavillon, un couple d'amis avec lesquels on prévoit les dîners.

Un dimanche de déjeuner avec Sylvie et Edouard (les amis), cette belle mécanique va s'enrayer à cause d'un mal de dos !

Le narrateur nous emmène alors de consultations médicales en radios, d'IRM en ostéopathes, en passant par une magnétiseuse, un psychologue et même une prostituée ... Tout ceci sans que ne cesse la douleur, signe d'un mal être plus profond et plus intérieur ? Tout part dès lors "en vrille" : couple, travail, reproches des enfants, une fois de plus il subit, spectateur plutôt qu'acteur de cette vie.

Notre héros décide de ne plus "en avoir plein le dos", en réglant quelques comptes avec les uns et acceptant aussi les critiques des autres ; ses parents les premiers ne sont pas tendres : "Tu crois que c'est facile d'avoir un fils comme toi ? Tu dis qu'on te rabaisse tout le temps, mais on dirait qu'il y a toujours un drame peint sur ton visage. Tu as toujours l'air d'une victime. Ton mal de dos, ça ne m'étonne pas. C'est ton genre, de finir plié en deux ... et ça te rend heureux ... car on peut te plaindre ... et c'est ça que tu veux : qu'on te plaigne."

D. Foenkinos a cette façon à lui de traiter des thèmes graves avec cette dose d'humour et de légèreté (le début des chapitres avec la note d'intensité de la douleur et l'état d'esprit du moment), mais aussi avec profondeur ("être en vie ne suffit pas à faire de nous un être vivant"). Est il nécessaire de vous dire que j'aime cet auteur et que j'ai adoré ce roman ?

Coup de cœur justifié de la librairie Saint Pierre de Senlis !

Eveline

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4 avril 2016 1 04 /04 /avril /2016 10:19
Ce qui nous sépare**** d'Anne Collongues

Un formidable roman d'introspection.

Comme les bribes de paysages aperçus par la vitre d'un train, le récit s'ouvre sur 7 passagers d'un RER de banlieue. Tous s'installent dans le même compartiment, à la fois proches et éloignés : plongés dans leurs réflexions, souvenirs, craintes ou espoirs. S'observant par instant, s'oubliant aussitôt pour s'abîmer dans leurs pensées.

"Marie s’est jetée dans le train comme on fuit le chagrin ; Alain, qui vient de s’installer à Paris, va retrouver quelqu'un qui lui est cher ; Cigarette est revenue aider ses parents à la caisse du bar-PMU de son enfance ; Chérif rentre dans sa cité après sa journée de travail ; Laura se dirige comme tous les mardis vers une clinique ; Liad arrive d’Israël ; Frank rejoint son pavillon de banlieue."

Tout le temps que dure le voyage décomposé en courts chapitres, Anne Collongues découvre pour nous leur histoire avec humanité et une grande habileté descriptive autant que narrative. Photographe de formation, son écriture reflète un don pour s'attacher au détail -la veine bleue d'une tempe- et entremêle les destins de ses personnages dans un récit à la fois fluide et maîtrisé.

J'ai beaucoup aimé ce premier roman. Les sentiments finement analysés m'ont touchée au point que je relise des passages. Ses personnages qui pourraient paraître des archétypes (banlieusard, jeune de cité) acquièrent une existence, une personnalité. Ils me sont devenus si proches et familiers que je m'y suis attachée -Marie m'a même profondément émue- si bien que j'ai regretté de devoir les quitter au terminus.

Je vous recommande de monter vous aussi dans cette rame, sûre que vous passerez un excellent temps de lecture !

Inès-Marie.

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15 mars 2016 2 15 /03 /mars /2016 23:50
La pension Eva ** de Andrea Camilleri

En Sicile, dans les années 40, Nenè est un jeune garçon très curieux, fasciné par une belle maison dont la plaque dorée fixée sur le mur indique "Pension Eva". Ce lieu est emprunt de mystère et d'un parfum de souffre, y vivent des femmes dévêtues que des hommes viennent "visiter" le soir. Une cousine jouant au docteur avec lui dans le grenier familial l'éclairant sur le sujet, Nenè voudra bien vite fréquenter la pension.

Sous fond de guerre et de bombardements, le jeune homme découvre dans ce bordel un univers joyeux, sensuel, et curieusement pieux, ainsi que les récits drôles et les miracles narrés par ces dames, sous la houlette de la Signura Flora.

Un roman truculent, pittoresque, tendre et réaliste (la pension Eva a réellement existé), entaché pour moi par une traduction laborieuse, apparemment voulue par l'auteur. Le patois sicilien doit être agréable dans le texte original, mais les "rin de rin", "passque", "querque", et autre "s'aprésenter" ... m'ont un peu gâché le plaisir, sanctionné d'une *.

Eveline

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14 mars 2016 1 14 /03 /mars /2016 20:31
Amours en fuite *** de Bernhard Schlink

Sept nouvelles comme sept romans dans cet ouvrage de l'auteur du "Liseur".

Ces intrigues, se déroulent toutes en Allemagne à différentes époques de son Histoire. Chacune met en scène un homme.

Sept hommes différents mais tous en quête d'amour, qui se débattent (et s'empêtrent parfois) dans leurs mensonges et leur soif d'absolu. Des hommes touchants malgré leurs faiblesses et pour certains leur lâcheté, face à des femmes plus lucides et mieux "armées" contre l'adversité de la vie.

Toujours une belle écriture de B.Schlink, ces "mini romans" se lisent d'une traite.

J'ai particulièrement aimé "La petite fille au lézard", "La circoncision", et "L'autre".

Eveline

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 15:43
Chroniques de Jerusalem (****), de Guy Delisle

Il s'agit de chroniques, à peine romancées semble-t-il, du séjour de quelques mois à Jérusalem d'un auteur de BD, qui déambule à travers la ville, seul ou avec ses jeunes enfants en poussette, pendant que sa femme travaille pour MSF.

Cette BD m'a littéralement passionnée et ce, sur de multiples aspects :

- on découvre avec intérêt la vie quotidienne des habitants de Jérusalem : les impacts d'une guerre sans fin et des découpages territoriaux, la cohabitation entre les religions, mais aussi les différentes mouvances à l'intérieur de ces religions, la place de l'histoire et le vécu des traditions. L'auteur observe ce quotidien avec un oeil candide, partageant avec nous les bonnes et mauvaises surprises, les bonheurs, l'absurdité, la cruauté....
On en apprend tellement sur la vie dans cette capitale historique morcelée et de quelques habitants, croisés au hasard des rencontres...

- on apprend également beaucoup de choses sur le processus de création de BD l'auteur mais aussi les professionnels de tous pays qu'il croise au travers du volume.

- toutes les anecdotes et moments partagés sont traités avec empathie, et toujours un brin d'humour, ce qui fait qu'on rit et sourit souvent

J'ai passé une excellent moment à la instructif, passionnant et amusant avec cette BD.

Pour ceux qui apprécieront, il existe également "Chroniques Birmanes", qui évoque sur le même ton un séjour précédent en Birmanie.

Binh

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 15:27
Quelques jours ensemble (***) de Mongermont et Alcante

Voici une BD "one shot" (un seul volume) qui m'a beaucoup émue.

Le pitch est simple, pour ne pas dire banal : Xavier est le patron insouciant, égocentrique et cavaleur d'une boîte d'infographie dans le vent. Un matin, il est contacté par une ex, dont il se souvient à peine. Il se rend au RV fixé en pensant aux instants chauds et endiablés qu'il imagine passer bientôt avec elle. Mais les évènements vont prendre une toute autre tournure.

SI on n'est pas forcément surpris par ces quelques jours en tandem impromptus, on est émus par l'évocation qu'en font les auteurs. Des moments simples, aux dialogues minimalistes mais acérés, qui vont droit au coeur ("c'est trop lourd...")

La conclusion n'en est que plus belle, par la sa justesse et l'humilité du propos;

La précision du trait vient conforter l'extrême délicatesse de cette très jolie BD.

Quelques jours après sa lecture, je repense encore à ce petit Julien, que les auteurs ont su faire exister avec tellement de tendresse et de précision.

Binh

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11 mars 2016 5 11 /03 /mars /2016 11:35
Le lecteur de cadavres**** d'Antonio Garrido

Le premier médecin légiste était chinois.

Nous sommes en Chine au XIIIème siècle sous le règne de l'empereur Ningzong. Ci Song est un jeune garçon d'origine modeste que la mort de son grand père ramène avec sa famille dans son village natal.

Il garde l'espoir de retourner à Lin'an, capitale de l'empire, où il a appris à étudier les cadavres sous la protection du juge Feng. Après la mort violente de ses parents et l'arrestation de son frère, c'est en fugitif qu'il y retourne.

Son don pour élucider les causes de la mort l'y rendra célèbre mais il aura à y affronter de nombreuses mésaventures des "champs de la mort" où il est fossoyeur au palais impérial où il enquête sur une série d'assassinats.

Le lecteur de cadavres est un roman à la fois historique et policier qui se lit avec beaucoup d'intérêt. On apprend énormément sur cette période, ce pays et l'histoire de la médecine légiste. Les événements qui foisonnent et s'enchaînent sans temps mort, l'enquête, la personnalité attachante du héros tout comme les nombreux personnages (loin d'être secondaires) sont les autres atouts de ce livre que j'ai beaucoup apprécié.

Trois Nénettes l'ont déjà lu et aimé. C'est grâce à Delphine que Caroline et moi avons découvert cet auteur espagnol. Documenté et passionnant, il saura vous entraîner dans cette histoire inspirée d'un personnage réel.

Il a reçu le Prix international du roman historique en 2012.

Traduction de l'espagnol par N et A Lhermillier-

Inès-Marie

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22 février 2016 1 22 /02 /février /2016 18:10
Le livre des secrets (***), de Fiona Kidman

3 générations de femmes, au sein d’une communauté de pionniers qui suit son leader, même contesté, d’Ecosse jusqu’en Nouvelle-Zélande…

Maria vit recluse dans sa maison depuis plus de 40 ans. L’auteure nous fait découvrir peu à peu son histoire, ainsi que celle de sa grand-mère et de sa mère.

On suit leurs parcours avec intérêt : le voyage en plusieurs étapes qui se termine en Nouvelle-Zélande, les conditions de vie au sein de cette communauté extrêmement rigoriste, menée de main de fer par un prédicateur charismatique et ambigu, inspiré d’un personnage réel.

Cela donne de belles pages descriptives (paysages), ainsi que des passages oniriques.

Malgré l’impression de « déjà lu » (l’ouvrage date de 1987 mais n’a été traduit en français en 2014), ces 3 femmes ont une réelle consistance: tout n’est pas tranché, elles révèlent tout de même une certaine complexité et sont tellement humaines.

L’auteure adopte le parti-pris d’une vision féministe, peut-être un peu trop manichéenne (les hommes sont tous veules, faibles, bornés ou méchants)?

Ces femmes vivent des moments très difficiles (viol, accouchement…), ce qui est resté très extérieur pour certaines d’entre nous mais en a ému d’autres.

Notre principal bémol reste une impression tenace de confusion : on s’est parfois perdues dans les différents personnages (pourtant pas si nombreux), et sur la question des fameux "secrets", annoncés dans le titre… lesquels se révèlent de manière allusive, ce qui a pu en laisser certaines sur le bord de la route, alors que cet aspect plus symbolique a intéressé une autre nénette.

L’impression reste que l’auteure n’est peut-être pas parvenue au bout de sa démarche?

C’est un roman qui se lit facilement, et plutôt agréablement.Vous laisserez vous emporter par le récit de ces destinées qui ont tout quitté pour le bout du monde?

Les nénettes, après avoir partagé un brunch dominical.

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18 février 2016 4 18 /02 /février /2016 19:12
Réparer les vivants *** de Maylis de Kerangal

Simon, 19 ans, a un accident de la route alors qu'il rentre d'une session de surf avec ses amis. Comas dépassé, dans un état de mort cérébrale, se pose la délicate question du don d'organes. Du questionnement de parents dans la douleur, de la compréhension du corps médical alors que le temps presse pour les transplantations, un roman rythmé à la façon de pulsations cardiaques, des phrases longues comme les vagues qu'aimait tant Simon ...

Malgré un sujet lourd, pour ne pas dire plombant, l'auteur nous rend tous ses personnages "humains", avec leurs forces et leurs faiblesses. Les parents, évidement, leur désarroi devant le corps de leur fils en réanimation, l'air si "vivant", leur colère, tous les médecins et infirmières qui sont avant tout des hommes et des femmes, comprenant sans forcément accepter la fragilité d'une vie ...

Ici les mots et les gestes sont sans complaisance, mais en respectant la personne humaine, comme un rituel ou une danse bien orchestrée où tous ont un rôle bien précis.

"Que faire ? Enterrer les morts et réparer les vivants." Platonov.

Eveline

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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 21:09

Chez un bouquiniste, Irène Frain tombe sur un petit livret qui l'intrigue. Alors qu'elle s'attend à trouver en le feuilletant des textes libertins que certains amateurs dissimulaient dans un "second rayon" de leur bibliothèque, quelle ne fut pas sa surprise d'y découvrir des coupures de journaux attaquant avec violence Marie Curie, savante de renom, et la seule femme à avoir obtenu deux prix Nobel. La raison de cet acharnement médiatique : "Marie Curie a un amant" !

En 1911, Pierre, son mari, le savant avec lequel elle a eu son premier prix Nobel en 1903, est mort depuis cinq ans. Mais Marie a le tort d'être femme, d'être célèbre, d'être une "étrangère" (elle est d'origine polonaise), d'être "juive" à en croire certains de ses pourfendeurs (ce qui n'est pas le cas). Comme le capitaine Dreyfus vingt ans plus tôt, il faut l'abattre. Et peu importe que la célèbre veuve, qui s'apprête à recevoir son deuxième prix Nobel, soit une icône de la science mondiale. Son amant, c'est Paul Langevin, ami d'Einstein, lui aussi savant d'exception, familier des Curie, ancien élève (disciple ?) de Pierre. Mais Paul est marié. Et l'adultère excite la presse à scandale.

Irène Frain a mené une enquête approfondie, ayant accès aux archives de la bibliothèque nationale, mettant ses pas dans les traces des amants en allant visiter les lieux qui abritèrent leurs amours,... J'avais l'image d'une Marie Curie plutôt austère, rigide et exigeante, je referme ce roman en ayant découvert une femme en avance sur son temps, passionnée au risque de perdre sa réputation et d'y laisser sa vie.

Une histoire d'amour inconnue et inédite !

Eveline

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